Qualité

Pour nous, la qualité d’une entreprise se résume essentiellement à sa franchise, sa solidité financière et celle de ses parties prenantes.

La franchise rime avec des barrières à l’entrée qui protègent la croissance de l’entreprise et sa capacité à fixer les prix. L’avantage concurrentiel peut provenir d’une innovation constante, d’une part de marché déjà dominante, des effets d’échelle, de reconnaissance de la marque, des coûts de remplacement élevés ou d’un savoir-faire accumulé. Une excellence opérationnelle, basée sur une exécution disciplinée de processus bien défini, peut aussi constituer une franchise.

La solidité financière est un indicateur de rendements supérieurs produits par l’entreprise historiquement et de sa capacité à générer des flux de trésorerie excédentaire. Elle reflète également la justesse des décisions passées des dirigeants. La solidité financière est donc l’expression quantitative des avantages qualitatifs. Privilégier des bilans avec un endettement limité est naturel dans ce contexte. De plus, s’en tenir à des bilans sains est particulièrement important lorsque l’environnement économique devient plus difficile. C’est dans ces moments en effet que la différenciation entre bons et mauvais se fait.

Aussi compétents et astucieux que puissent être les dirigeants ou les actionnaires, ils ne peuvent pas être la seule raison d’investir dans une entreprise. A contrario, ils peuvent être la seule cause de ne pas le faire. Au-delà des capacités intellectuelles des individus, la motivation de l’équipe de direction et la vision stratégique des actionnaires clés déterminent le succès à long terme de l’entreprise. Il va sans dire que la qualité humaine, se définissant par l’intégrité, la transparence et l’humilité, est essentielle pour les minoritaires et toutes les autres parties prenantes qui interagissent avec l’entreprise.

Le temps, la recherche et l’expérience sont absolument nécessaires pour appréhender la qualité, en particulier lorsqu’il s’agit d’entreprises plus petites ou plus jeunes. Il est facile de mal comprendre le modèle économique d’une entreprise, en particulier face à un discours managérial formaté et souvent trop optimiste. Pour contrebalancer ce dernier, une dose de scepticisme et d’esprit critique est nécessaire.